La nuit était venue, et Peu-Parle n’avait pas apporté de lanterne, ne croyant pas rester si tard. Les deux frères, en le construisant, y ménagèrent une issue secrète, au moyen de laquelle ils venaient la nuit puiser au trésor d’Hyriée. On peut le servir, à volonté, sous l’une des deux formes indiquées à l’article « Cuisson des poissons à la Meunière ». Ainsi, même dans ce désert dont la solitude aurait dû les rapprocher, ces deux sauvages, aussi ignorants, aussi naïfs l’un que l’autre, ces deux bouviers de Théocrite, qui vont à la ville à peine une fois par an et à qui les petits cafés d’Arles, avec leurs dorures et leurs glaces, donnent l’éblouissement du palais des Ptolémées, ont trouvé moyen de se haïr au nom de leurs convictions politiques ! Nous habitons la chartreuse de Valdemosa, endroit vraiment sublime, et que j’ai à peine le temps d’admirer, tant j’ai d’occupations avec mes enfants, leurs leçons et mon travail. Si vous réussissez à cette petite négociation, je te dirai si bien que je t’aime, mon gros Frédéric, que tu le croiras… Ce fut encore une scène bien amusante. Sa mère y était seule, la confession fut un peu plus facile
Quand, au contraire, on plonge un tubercule en entier dans l’eau, il ne tarde pas à être asphyxié ; c’est que dans ces conditions la pression des gaz internes diminue, et l’eau pénétrant par les lenticelles injecte en partie les tissus. L’adresse historique reste La Maison de la Truffe qui honore ce précieux tubercule depuis 1932. Mais beaucoup n’ont jamais osé ouvrir la porte de la première boutique située place de la Madeleine, par peur de s’évanouir devant les prix. Pour palier cette à-priori, la Maison de la Truffe de la rue Marbeuf propose désormais le plus chic des Take Away avec des hot-dogs revisités à la truffe noire (19 €), des mini burgers au pastrami et à la truffe noire (19,50 €) ou encore des raviolis à la truffe d’été et crème truffée (12,50 €). La Maison de La Truffe et Truffe Folies la subliment, le premier dans un sandwiche, le second dans une salade. Le tout dans une formule déjeuner à 17 € qui comprend un plat à la truffe de saison ou une salade à la truffe de saison, suivi d’un café gourmand
Quand, au milieu de sa joie, lui arrive une lettre trop raisonnable de sa femme l’engageant à ne pas laisser la proie pour l’ombre et à ne pas quitter l’école Dupras, même si on ferme l’Ecole Centrale, avant que le lycée n’ouvre à Lyon : c’est-à-dire de rester encore des semaines sans la rejoindre ! Ampère, nerveux, répond une série de longues lettres pour qu’elle se dégage de cet appartement, ou puisse du moins se dédire plus tard s’il est logé au lycée. Néanmoins, le ton des lettres au début est plutôt un peu moins morose. Dans la lettre du 13 juin 1843, à Mme Marliani, on a également omis en l’imprimant les lignes suivantes (venant après les mots : « Cet affreux temps ne contribue pas peu à m’accabler. Le mercredi suivant, 19 janvier, Laplace faisait son compte rendu verbal et l’on expédiait à Ampère l’accusé de réception officiel signé du secrétaire de la classe Lacroix (qui n’était pas, à cette époque, « perpétuel ») : lettre d’un scribe quelconque, au bas de laquelle Laplace avait ajouté cette note terrible : « La classe m’ayant chargé d’examiner l’ouvrage dont il s’agit, j’ai reconnu de l’élégance dans plusieurs des résultats
Jean-Jacques Ampère, poète à ses heures, traduisit ses sentiments dans une tragédie intitulée Artaxerxe ou le Roi constitutionnel, dont les indications de mise en scène sont peut-être la partie la plus originale : « Acte premier. Faut-il, pour satisfaire l’ombre du grand honnête homme que fut Jean-Jacques Ampère, indiquer le sujet de cette tragédie ? Parbleu, me dit-il, vous savez aussi bien que nous que la ville d’Is était là, et que le courant si fort qu’il fut n’a pu l’entraîner plus loin. M. Daburon fut frappé de ce que le jeune Ampère avait fait sans autre secours que les livres qu’il avait étudiés ; il eut la bonté de lui donner quelques leçons de calcul différentiel et de calcul intégral, et lui aplanit ainsi les difficultés qui l’avaient arrêté. Enfin, le 8 février 1772, un oncle, Jacques Sutières-Sarcey, habitant Paris, donne à sa nièce madame Ampère une somme de 25.000 livres contre une petite rente viagère de 500 livres
Les marchands de porcs, qui reviennent des causses du Lot vers le Sarladais avec un troupeau, marquent les sujets qui fourragent sur les talus et s’inquiètent des truffes et nos champignons séchés ; ils leur font subir un dressage d’un mois et en tirent un bénéficie accru. Elle nous parle ainsi du temps des vignes, « un temps où les mains sont les aiguilles de cette horloge », mais aussi de « la patience d’après vigne », celle du vin, qu’elle compare à la « patience d’un parent attentif à ses enfants ». Notre dernier retardataire, Antoon Laurent (The Wine Patriot), s’interroge lui aussi sur la patience nécessaire pour qu’un vin arrive à son apogée, tout en admettant que cette dernière est subjective. Pour illustrer cet éloge de la patience, c’est finalement un Château d’Yquem qu’il a choisi car il représente à ses yeux « le cru qui peut se permettre la patience absolue ». Amande le suivait toujours, vêtue avec simplicité, et sans trop de bijoux, car elle prévoyait qu’il faudrait sans doute pénétrer dans des lieux privés de toute dignité